Durant le confinement, une succession de textes est venue adapter le dispositif d’activité partielle pour aider les entreprises à surmonter la crise sanitaire. Ce dispositif favorable aux entreprises comme aux salariés, ne pouvait durer ad vitam aeternam et évolue à nouveau suite au déconfinement. Désormais deux dispositifs cohabitent :
Tout d'abord, il faut savoir que la transition vers le nouveau dispositif se fera en deux étapes. Des évolutions devraient alors encore avoir lieu. Seule la première phase a été définitivement adoptée à ce jour.
Le taux horaire de l’allocation d’activité partielle est modulé selon les secteurs d’activité et les caractéristiques des entreprises. En revanche, le montant perçu par le salarié n’est pas impacté.
Il faut à nouveau distinguer 2 cas :
A savoir : Il revient à l’employeur de connaitre le taux appliqué à son secteur d’activité. Le montant plancher de 8.03€ et le plafond de 4.5 SMIC sont toujours applicables.
Un nouveau régime pérenne sera mis en place pour prendre le relais du dispositif exceptionnel lié au Covid-19. Celui-ci n’a pas encore été officiellement adopté mais il devrait cette fois-ci être moins généreux, tant pour les entreprises que pour les salariés.
En effet, l’indemnité légale versée au salarié s’élèverait à 60% du salaire horaire brut de référence et non plus 70%.
Le remboursement à l’employeur serait également fixé à 60% de l’indemnité légale versée au salarié, quel que soit le secteur d’activité. Ce dispositif resterait malgré tout plus favorable que celui qui existait avant la crise.
Ce dispositif, officiellement dénommé « Activité Réduite pour le Maintien en Emploi », permet aux entreprises confrontées à une réduction durable d’activité de diminuer l’horaire de travail en contrepartie d’engagements notamment de maintien dans l’emploi, sur la base d’un accord collectif d’établissement, d’entreprise, de groupe ou de branche étendu. Un document unilatéral ne peut être élaboré par l’employeur que s’il s’appuie sur un accord collectif de branche étendu, et si le CSE est consulté en amont.
Cet accord ou document doit être validé/homologué par la DIRECCTE, sachant que le contrôle sera plus poussé dans le cas d’un document unilatéral. Comme en matière de PSE, le silence de l’administration pendant 15 jours pour les accords ou 21 jours pour les documents unilatéraux vaut validation/homologation.
Un décret à paraître viendra préciser un certain nombre de paramètres tels que les mentions obligatoires de l’accord ou du document, qui devraient être :
Le décret se fait surtout attendre pour fixer le pourcentage de l’indemnité et le montant de l’allocation. A l’heure actuelle, le projet dévoilé prévoit :
Ces éléments restent naturellement à confirmer.
Ce dispositif, certes plus avantageux financièrement, est plus contraignant à mettre en place. Il serait ouvert du 1er juillet 2020 jusqu’au 30 juin 2022.
Sources :
Loi n° 2020-734 du 17 juin 2020
Ordonnance n° 2020-770 du 24 juin 2020
Décret n° 2020-810 du 29 juin 2020